Le rôle de l’entraîneur
Il est reconnu dans plusieurs ouvrages que la plupart des jeunes ont énormément de respect pour leur entraîneur. Une étude révèle que 96% des jeunes athlètes sont d’avis que leur entraîneur a plus d’impact sur leur comportement que leurs professeurs, parents ou leurs camarades. Par conséquent, un entraîneur qui encourage un jeune à ne pas avoir un comportement adéquat, ne pas se dépasser, tricher ou qui est violent à son égard peut avoir une très mauvaise influence.
Gaston Marcotte, Ph.D., professeur au département d’éducation physique de l’université Laval, soulignait, dans une recherche qui date de quelques années déjà, le laxisme dont font preuve plusieurs clubs sportifs en matière de sélection et de surveillance des entraîneurs. Il précisait les exigences nécessaires de la part des opérateurs de surfaceuses dans les arénas mais que l’on confiait à n’importe quel bénévole la responsabilité de travailler avec les jeunes sans même la moindre vérification de ses antécédents.
L’excuse qu’il s’agit de bénévolat, que personne ne voulait s’impliquer ne tient plus. On se doit d’encadrer, d’entourer nos jeunes par des entraîneurs compétents. Ceci dit, ceux-ci sont souvent choisis en fonction de leurs exploits sportifs personnels. La croyance populaire veut qu’une personne qui a pratiqué un sport pendant des années soit toute désignée pour devenir entraîneur. Les spécialistes sont toutefois d’avis que les entraîneurs d’aujourd’hui doivent recevoir une formation spécifique pour travailler efficacement.
Les compétences des entraîneurs doivent aller au-delà de la simple connaissance technique du sport. L’entraîneur doit bien connaître les enfants et leurs développements pour faire efficacement leur travail. Bien entendu le contenu des articles précédents devrait faire partie des connaissances de l’entraîneur. Ces entraîneurs représentent l’élément le plus important d’une expérience sportive positive. Les bons entraîneurs appliquent des normes d’éthique rigoureuses, comprennent parfaitement les besoins des athlètes et sont familiers avec les processus d’acquisition des habiletés, de croissance et de développement. Les parents ont l’obligation morale de s’assurer que leur enfant est confié à une personne compétente qui respecte un code d’éthique.
Il existe un programme de formation des entraîneurs reconnu dans le sport. Il porte le nom de Programme national de certification des entraîneurs (PNCE) et il comporte différents niveaux de formation permettant de satisfaire les besoins des entraîneurs débutant comme ceux des plus chevronnés. De plus, selon l’association, des cliniques peuvent être complémentaires. Il existe un programme équivalent en ce qui se rapporte aux soigneurs. Ce dernier est en développement à la Fédération de Football Québec. Toujours selon l’association de sport que votre jeune pratique, Il peut y avoir des formations particulières pour certains bénévoles. Chez nous à l’ARFLL, nous offrons des cliniques aux gérants, gérantes et pour la première année aux gérants d’équipements. Dans le domaine des entraîneurs et soigneurs, nos efforts sont notables depuis plusieurs années.
Au cours des dernières années, plusieurs organismes sportifs exigent que leurs entraîneurs possèdent un niveau de certification minimum avant qu’ils puissent pratiquer. Il sera aussi nécessaire de connaître les principes d’entraînement (principes d’apprentissage, de l’entraînement sportif et du développement de la personne). Ils doivent comprendre le sport, ses techniques, ses stratégies et ses tactiques et ils doivent comprendre les caractéristiques des athlètes débutants ou chevronnés. Parmi certaines techniques nécessaires, on pense à des techniques de leadership, d’enseignement et de gestion.
Nous souhaitons qu’à l’intérieur des présentes capsules, vous pourrez développer en partie vos connaissances plus orientées vers l’aspect développement de la personne.
Pierre-Paul Roy
V.P. Opérations ARFLL
Psychologue
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