3.Le sentiment d’identité
Le sentiment d’identité est également une composante essentielle à l’estime de soi. Celui-ci sera très important en ce qui trait à la motivation. Un fort sentiment d’identité implique une connaissance de ses forces et faiblesses (ou défis). Il est très important de posséder une image réaliste de soi. Ceci, comme vous pouvez le comprendre, peut comporter des joies mais aussi des peines. Pour un tout jeune, on se devra de l’encourager dans ses progrès. Pour un plus vieux, il se fera bien une idée de ce qu’il vaut ou encore le demandera à ses pairs. C’est un âge ou on n’aime certes pas l’expression « critique constructive ». La vérité est souvent choquante! Une perception magique ou une image de soi irréaliste ou négative serait reliée à un sentiment « d’omni-puissance ». Il s’agirait d’un individu qui nierait ses limites, sa vulnérabilité, et qui ne serait pas conscient de ses faiblesses. La façon dont un individu se comporte reflète la façon dont il se perçoit.
Envers les jeunes, on encourage ce sentiment de trois façons :
En les aidant à clarifier leurs valeurs, en offrant du « feedback » positif et en faisant preuve d’attention et d’acceptation. Globalement, toute personne cherche à être reconnue, appréciée pour qui elle est et ce qu’elle vaut.
Envers les adultes, on encourage ce sentiment également de trois façons :
En considérant chaque personne dans son individualité et ses intérêts, en étant capable d’admettre ses erreurs ainsi que d’identifier les efforts pour y remédier et en reconnaissant les forces de chacun et en permettant de les actualiser. Globalement, qui sont-ils, que peuvent-ils faire (leurs contributions), etc. ?
Il ne suffit toutefois pas seulement de voir les forces du jeune : il faut aussi les lui souligner. Ceci peut se faire par des commentaires ou par tout autre moyen personnalisé (surprise, responsabilité, etc.). L’important, c’est de trouver sa façon personnelle d’avoir du plaisir et d’être complice avec eux. N’oubliez pas que si par exemple, un beau jeu n’est pas souligné, peut-être que le jeune ne pourra savoir ou reconnaître qu’il est capable de le reproduire, de recommencer. C’est ce qu’on nomme le renforcement. Une action qui permettra, dans le cas où elle sera positive, d’augmenter la chance qu’il se reproduise. Il ne se reproduira pas simplement parce que c’est normal de le faire! Pour cela, il faut donner du temps….de qualité. Quant aux erreurs, on doit trouver des moyens pour amener le jeune à comprendre ses erreurs, quelles sont inévitables mais formatrices, dans la mesure où il devra trouver d’autres stratégies ou faire appel à d’autres habiletés pour arriver à ses fins. Le simple fait de dire à un jeune de ne plus le faire ne suffira pas. On devra lui suggérer des alternatives. Encore là, on se devra de qualifier en bien, où à améliorer, ces alternatives. On réfère à ce processus comme le conditionnement opérant en psychologie. Tout simplement, le résultat d’une action se multipliera ou se terminera selon le renforcement qui sera donné.
On a mentionné la notion de stress dans la seconde rubrique, eh bien, si le stress de performance devient obsessif, le jeune considérera inévitablement ses erreurs comme des échecs. Les résultats positifs ou négatifs des activités sont loin d’être magiques : ils reflètent plutôt des attitudes et sont directement reliés aux stratégies et moyens utilisés.
Dans notre quotidien, voici quelques exemples du sentiment d’identité :
Des commentaires positifs, des commentaires constructifs (en sa présence et non devant les autres), le choix judicieux de sa position sur le terrain (pour maximiser ses chances de réussite), les responsabilités de nos bénévoles (levée de fonds, entraîneur, gérance, soigneur, support technique, place sur l’exécutif, etc.), favoriser l’auto-évaluation, admettre nos erreurs et suggérer des alternatives, éviter de critiquer des arbitres, éviter de critiquer les décisions des entraîneurs lorsqu’on est dans les estrades, etc.
Souvenez-vous que le sentiment d’identité peut varier selon qu’il s’agisse d’une activité culturelle, scolaire ou sportive mais aussi que cette activité se pratique de façon solitaire ou en groupe. Dans l’activité qui nous concerne plus particulièrement, on se devra de considérer que l’effort, le jeu de votre jeune peut aussi être en fonction du travail d’un autre jeune ou encore des explications, conseils d’un adulte. On doit peser nos commentaires pour ne pas lui mettre tous les succès ou échecs sur les épaules. Comme on le dit si souvent «on gagne en équipe et on perd en équipe».
Pierre-Paul Roy
V.P. Opérations, ARFLL
Psychologue
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